La fille du roi des marais (2023)

Un monstre qui lui a tout appris, tatoué tous les moments de sa jeune vie, aux fragments de cette rose noire qui effleurent sa peau si fragile, sans un bruit, ni larme, au milieu d'une nature étouffante, venu lui enseigner le courage et les attributs essentiels à la survie.

Cette petite fille, c'est Helena ( Brooklynn Prince ), née en captivité d'une mère ( Caren Pistorius ) prisonnière de ce labyrinthe oppressant, perdue depuis des années, sans espoir, face au regard avide du monstre pervers, Jacob ( Ben Mendelsohn ), un homme énigmatique, père d'Helena.

C'est dans l'antre de l'horreur que Helena grandit heureuse, en admiration d'un père qu'elle ignore. Une symbiose parfaite entre père et fille, loin du mal et de ces sombres secrets qu'il tient éloignés, cachés dans ces terrains marécageux, cette forêt angoissante.

Quand soudain, l'occasion unique de fuir ce cauchemar infini se présente. Quitter les abysses du réel, pour espérer se réinventer, malgré la douleur, malgré ces chaines qui la tenaient là-bas. Une mère qui n'aura jamais réussi à se libérer du passé, elle qui ne cherchait qu'à protéger sa petite fille, sans jamais savoir comment l'aimer.

Daisy Ridley incarne à présent le rôle d'Helena, cette enfant devenue adulte, qui découvre sa vérité à travers tous les journaux télévisés, et des images d'un lourd fardeau qui vont forger son identité.

L'intensité des émotions que ce personnage traverse, c'est le talent d'une actrice qui sait exprimer par son jeu, cette évolution complexe, poignante et saisissante, pleine de force, lorsqu'il faut reconstruire un monde nouveau, un autre nom où règne l'amour, et cette enfant qu'elle aime.

Son histoire se dévoile à présent sur son corps, le livre de toutes ses souffrances, qu'elle devra un jour rouvrir pour l'ultime combat, celui d'enterrer ce difficile passé qui plane comme une ombre sur elle et qui lui rappelle ces mots " Tu devras toujours protéger les tiens ".